L’Organisation des Etats Américains et le Droit International
« L’OEA et le droit international » est un document qui constitue une étude détaillée de l’Organisation et qui propose une lecture à la fois optimiste et informée des enjeux auxquels elle doit faire face. Ce texte offre un éclairage sur l’histoire de l’intégration régionale du continent américain depuis ses origines, au début du XIXème siècle, jusqu’à nos jours, ainsi que sur le rôle et le fonctionnement de l’Organisation.
Rédigé en français par Jean-Michel Arrighi, Secrétaire des Affaires Juridiques de l’OEA, il est ainsi le point de vue d’un observateur et d’un acteur de la vie de l’Organisation, qui en a fait son cours à l’Académie de La Haye (publié dans son Recueil des Cours, vol.355, 2011).
Selon Jean-Michel Arrighi, l’Organisation est l’organe central du système d’intégration interaméricain. Elle regroupe les trente-cinq Etats du continent qui comptent près d’un milliard d’hommes et de femmes. En son sein se côtoient les pays les plus riches et ceux les plus pauvres, les plus grands et les plus petits. Pour notre interlocuteur, l’OEA est donc l’un des exemples les plus aboutis d’intégration régionale et, certainement, l’un des plus anciens. Son existence a contribué à faire du continent américain un espace de paix : durant le vingtième siècle, en dépit de crises nombreuses, les Amériques n’ont pas connu de guerres.
L’Organisation a, au fil du temps, construit un véritable tissu de règles de droit et d’institutions communes, sur la base de principes partagés : l’égalité souveraine des Etats, le principe de non-intervention, le non-recours à la force et le règlement pacifique des différends.
Pour le Secrétaire des Affaires Juridiques de l’Organisation, l’OEA est aujourd’hui un lieu de dialogue et de coopération entre les Etats des Amériques qui, par-delà les clivages idéologiques, disposent, quant au fond, d’une culture politique commune. L’OEA doit désormais servir l’individu malgré les difficultés que soulèvent parfois encore les Etats souverains et les réticences qu’ils expriment.
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