Le 10 mai 2001 la France reconnaissait l’esclavage comme un crime contre l’humanité

L’observateur permanent de la France a écrit aux membres du Conseil permanent de l’OEA, leur rappelant que le 10 mai 2001, la République française reconnaissait la réalité de l’esclavage et la considérait comme un crime contre l’humanité. Il a souligné que de nombreuses personnes dans le monde étaient encore victimes de la traite.

« Le 10 mai 2001, pour la première fois, la République française reconnaissait la réalité de l’esclavage et la considérait comme un crime contre l’humanité.

La semaine passée, le président François HOLLANDE a participé personnellement à une cérémonie à l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions. Se référant notamment à Toussaint LOUVERTURE, à Victor SCHOELCHER, le président de la République a rappelé ceux qui ont lutté pour l’abolition de l’esclavage. « La liberté, a rappelé le Président, n’est pas un don de la nature ou un acquis de la civilisation, c’est un apprentissage, une conquête de chaque jour, une victoire jamais achevée. En un mot, la liberté c’est une responsabilité dont les peuples comme les êtres doivent savoir être dignes. Et continuer à se battre pour elle, au nom du progrès et de l’humanité. Mais aussi de la solidarité à l’égard du monde. »

De nombreuses personnes sont encore victimes de la traite et victimes des pires formes d’exploitation, partout dans le monde.

La France qui est consciente de son histoire, qui la regarde sans rien effacer pour la dépasser, est particulièrement engagée dans la lutte contre ces formes modernes de l’esclavage. Elle appelle notamment à la ratification universelle du protocole additionnel à la convention de Palerme qu’elle a signé en 2000 et ratifié en 2002, qui vise à prévenir, réprimer et punir la traite des êtres humains et à mettre en œuvre des instruments visant à lutter contre ces crimes.

La France soutient l’initiative globale pour lutter contre la traite des êtres humains qui regroupe et coordonne les actions des organisations internationales ainsi que le plan d’action mondial des Nations unies contre la traite, lancé en 2010 et qui a créé un fonds pour l’assistance aux victimes.

La France est également partie aux différentes conventions de l’Organisation internationale du travail sur le travail forcé et à la convention internationale des droits de l’enfant, dont l’un des protocoles concerne la traite des enfants.

Mesdames et messieurs les Représentants, je terminerai en citant une fois encore le président HOLLANDE : « Notre responsabilité c’est de donner un avenir à notre mémoire, regarder vers demain plus encore que vers hier. »

Source : Mission permanente de la France auprès de l’OEA (Washington, 15 mai 2013).

Dernière modification : 15/05/2013

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